Province Législature Session Type de discours Date du discours Locuteur Fonction du locuteur Parti politique Québec 41e 1e Étude des crédits du Ministère de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche 30 avril 2015 François Blais Ministre de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche PLQ Merci, Mme la Présidente. Nous complétons aujourd'hui l'étude des crédits du ministère de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Nous aborderons plus précisément les crédits réservés au volet de l'Enseignement supérieur. L'action du ministère est un puissant levier pour accroître le niveau de scolarité de la population québécoise, favoriser l'accès au savoir, notamment par l'intermédiaire de programmes d'aide financière aux études. Les ressources accordées aux réseaux collégial et universitaire s'élèvent à près de 5,3 milliards de dollars par année. Je tiens à le répéter, l'ampleur des investissements témoigne de l'importance que le gouvernement du Québec accorde à l'éducation, particulièrement dans un contexte de relance et de redressement des finances publiques. L'éducation est une priorité. La qualité de l'enseignement supérieur est un élément clé du développement du Québec. La diversité de l'offre de formation, l'encadrement offert aux étudiantes et étudiants, les ressources mises à leur disposition et les sommes investies en recherche permettent à de plus en plus de Québécoises et de Québécois d'obtenir un diplôme postsecondaire. À preuve, depuis 1990, la proportion des personnes de 25 à 44 ans ayant obtenu un diplôme d'études postsecondaires est en forte progression, est en effet passé de 43,3 % en 1990 à 75,1 % en 2013. Pour poursuivre sur cette lancée et favoriser l'accès aux études, un montant supplémentaire de 52,3 millions de dollars sera réservé à l'aide financière aux études, franchissant ainsi le cap des 700 millions de dollars par année. Au Québec, nous avons la chance d'avoir l'un des meilleurs programmes de prêts et bourses. Ce programme reste parmi les plus avantageux au Canada, et il est continuellement mis à jour pour répondre aux besoins des étudiantes et des étudiants. Ainsi, pour la huitième fois en neuf ans, nous avons indexé l'aide versée pour compenser l'effet de l'inflation chez nos bénéficiaires. Au cours de la prochaine année, nous continuerons de verser plus d'aide sous forme de bourses que de prêts, pour un total dépassant 1 milliard de dollars. Quant à l'endettement étudiant, il demeure stable et diminue même législation d'année en année. En somme, ce programme a fait ses preuves…  …dépassant 1 milliard de dollars. Quant à l'endettement étudiant, il demeure stable, il diminue même légèrement d'année en année. En somme, ce programme a fait ses preuves. Par ailleurs, le gouvernement souhaite que l'enseignement supérieur, en plus de contribuer à l'élévation du niveau général d'éducation de la société, participe à une meilleure adéquation entre la formation et les besoins du marché du travail. J'ai eu l'occasion d'en parler, lors de la présentation des crédits budgétaires pour le volet de la formation professionnelle, mais c'est un sujet qui est tout aussi important en matière d'enseignement supérieur. Il s'agit d'une de mes grandes priorités comme ministre de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Avec plus de 725 000 emplois à pourvoir entre 2013 et 2017, notre gouvernement est déterminé à mettre en place les conditions pour que nos entreprises puissent développer de nouveaux marchés et contribuer à notre prospérité collective, et ce, tout en permettant à nos jeunes de satisfaire leurs aspirations, de s'épanouir tant sur le plan professionnel que personnel. Or, déjà les entreprises québécoises font face à une rareté de main-d'oeuvre qualifiée. Voilà pourquoi le ministère explore, avec ses partenaires, différentes avenues, visant notamment à intégrer davantage de stages en entreprise, dans les programmes de formation, à élaborer des parcours variés en formation professionnelle et technique et à rendre plus accessible la formation continue. Ces mesures, qui visent à assurer une meilleure adéquation entre la formation et l'emploi, sont d'ailleurs en lien direct avec les recommandations du rapport final du chantier sur l'offre de formation collégiale, le rapport Demers, rendu public l'automne dernier. J'ai la conviction que nous devons faire évoluer le système d'enseignement collégial pour permettre aux établissements de relever les nouveaux défis auxquels ils sont confrontés. Un groupe de travail composé d'experts du ministère et du réseau collégial travaille d'ailleurs activement à déterminer les principales actions à mettre en oeuvre pour y arriver. Leur ordre de priorités est la façon la plus appropriée de les réaliser. Ces actions sont devenues nécessaires, considérant les mutations de la société et les nouveaux besoins de la population étudiante. Les besoins du marché du travail évoluent, eux aussi, rapidement. Sur l'ensemble du territoire québécois, ils se diversifient de plus en plus. Il devient donc important de revoir notre façon de faire et de mettre à profit les collèges pour adapter les programmes d'études aux particularités régionales ou locales. Pour y arriver, nous comptons miser sur le dynamisme des acteurs locaux et régionaux qui connaissent mieux que quiconque les besoins de leurs milieux. Bien sûr, le réseau collégial et les partenaires seront partie prenante de la mise en oeuvre de ces changements qui seront notamment apportés à l'offre de formation collégiale. Un dossier tout aussi structurant est également en cours du côté universitaire. Nous nous penchons actuellement sur les suites à donner à ce rapport. Pour ce faire, cinq chantiers de travail ont été mis en place et alimenteront nos réflexions. C'est le dossier sur le financement des universités. En outre, pour soutenir le développement et la modernisation des établissements collégiaux et universitaires, nous investissons également dans les infrastructures. Ces investissements représentent pour l'enseignement supérieur un montant de 5,7 milliards de dollars sur 10 ans. Pour 20152016, il s'élève à 510 millions de dollars. En ce qui concerne plus particulièrement l'enseignement supérieur, les investissements du plan quinquennal d'immobilisation 2015-2025 sont constants comparativement à aux années précédentes. Ces investissements contribueront à offrir des environnements d'enseignement et de recherche sécuritaires et qui répondent aux besoins aux besoins des usagers. Il est important de soutenir le développement de l'usage des technologies numériques dans les établissements d'enseignement collégial et universitaire. Il s'agit d'une avenue prometteuse pour le réseau de l'enseignement supérieur. Elle permettra l'implantation de nouvelles méthodes d'apprentissage, encouragera la pensée en réseau et le travail d'équipe, facilitera le partage d'information, des fichiers, ainsi que des outils, le tout au plus grand bénéfice de la population étudiante. Vous êtes en mesure de le constater, des efforts importants seront déployés pour que nos collèges, nos universités jouent plus que jamais un rôle de premier plan pour assurer l'essor du Québec. Fonds de recherche du Québec, pour terminer. D'autre part, le ministère a également la mission de développer et de soutenir les actions liées à la recherche. Il accorde donc un soutien aux réseaux de recherche, notamment par l'intermédiaire des trois fonds de recherche du Québec : Nature et technologies, Santé, ainsi que Société… …de soutenir les actions liées à la recherche. Il accorde donc un soutien au réseau de recherche, notamment par l'intermédiaire des trois fonds de recherche du Québec : nature et technologie, santé ainsi que société et culture. Ces fonds on notamment pour objectif de promouvoir et de soutenir financièrement la recherche, la mobilisation des connaissances et la formation de nos chercheurs. Le Québec a su se positionner comme un joueur important dans le domaine de la recherche et nos universités y contribuent. Le ministère travaille de concert avec la communauté de chercheurs et d'étudiants chercheurs pour augmenter la visibilité de ses équipes, ici, comme à l'étranger. Pour faire en sorte que la recherche et l'innovation demeurent fortement associées, les responsables du ministère maintiennent également des liens constants avec ceux du ministère de l'Économie, de l'Innovation et des Exportations. Voici une belle façon de permettre au Québec de continuer de se distinguer à l'étranger. En terminant, nous l'avons dit et redit, une gestion saine, rigoureuse des dépenses publiques est plus que nécessaire aujourd'hui. Tous les acteurs de la société doivent y contribuer. C'est pourquoi le réseau de l'éducation doit lui aussi prendre les mesures appropriées. Pour atteindre l'équilibre budgétaire, des efforts supplémentaires s'imposent dans les réseaux de l'enseignement supérieur. Soyez assurés que nous travaillerons donc étroitement avec nos partenaires pour que ces efforts se fassent dans les intérêts des usagers. La mission de mon ministère est fondamentale : le savoir constitue le moyen le plus sûr de développer notre société. Le savoir est émancipatoire. C'est pourquoi il est important de continuer d'innover et de faire rayonner et évoluer ce savoir au Québec. Merci à tous et à toutes de votre attention.