Province Législature Session Type de discours Date du discours Locuteur Fonction du locuteur Parti politique Québec 41e 1e Étude des crédits du Ministère de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche 29 avril 2015 François Blais Ministre de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche PLQ Merci, M. le Président. Nous poursuivons aujourd'hui cet important exercice, qu'est l'étude des crédits du ministère de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Au cours de cette session, nous aborderons plus en détail le volet Éducation, préscolaire et enseignement primaire et secondaire. D'abord, pour ce premier tour de parole qui m'est accordé, je présenterai quelqu'un... quelques-uns des dossiers qui sont prioritaires en ce moment au ministère, et ce, brièvement, car, vous le savez, ils sont très nombreux. Toutefois, avant d'entrer dans le vif du sujet, permettez-moi de saluer une nouvelle fois mes collègues parlementaires qui participeront aux échanges et remercier de leur présence les membres de mon cabinet et le représentant du ministère qui m'accompagnent, en particulier : Mme Marie-Claude Champoux, sous-ministre, et les membres de son équipe; et M. Stéphane Gosselin, qui est à ma droite, directeur du cabinet, ainsi que des membres de mon cabinet. Je le disais lors de l'étude des crédits provisoires du ministère, l'éducation constitue l'une des responsabilités gouvernementales dont le budget de dépenses est le plus élevé. Celui-ci atteint, en effet, 17 milliards de dollars cette année, tous ordres d'enseignement confondus, soit un budget en hausse de plus de 2 milliards de dollars depuis 20102011. Si l'on s'en tient aux sommes affectées à l'enseignement primaire et secondaire, elles atteignent plus de 9,2 milliards de dollars pour 20152016. Ces investissements attestent de l'importance que nous y accordons. La majeure partie de ces sommes est effectivement prévue pour l'organisation des services éducatifs. Prenons par exemple les sommes dédiées pour 20152016. Ces investissements attestent de l'importance que nous y accordons. La majeure partie de ces sommes est effectivement prévue pour l'organisation des services éducatifs. Prenons, par exemple, les sommes dédiées au soutien des élèves handicapés ou en difficultés qui ont été maintenues et même annexées annuellement au cours des dernières années. En 20132014, le ministère a consacré 2,28 milliards de dollars aux services à ces élèves. Il s'agit là d'un investissement majeur. Pensons également aux besoins en infrastructures. Cette année, l'enveloppe budgétaire réservée aux commissions scolaires dans le cadre du Plan québécois des infrastructures 20152025 est de 1,4 milliard de dollars. Ces investissements permettront encore cette année la réalisation de nombreux projets, notamment d'ajout d'espaces en formation générale et en formation professionnelle, le maintien de bâtiments, d'embellissement de cours d'école. Depuis la création du ministère de l'Éducation, il s'est écoulé 50 années d'efforts et de succès qui ont fait progresser le Québec dans toutes les sphères d'activité, et ce de façon magistrale. Si l'année 2014 a permis de souligner nos réussites passées, force est de constater qu'un nouveau chapitre de l'histoire de l'éducation au Québec est en train de s'écrire. Nous jetons dès maintenant les bases de nos succès futurs et mettons en place les conditions qui permettront au système éducatif de relever les défis du nouveau siècle : soutenir le réseau dans le développement des compétences du XXIe siècle et dans son évolution au sein d'une société numérique; améliorer l'efficience pour consacrer le plus de ressources financières aux services éducatifs; poursuivre les efforts visant la réussite scolaire et l'adoption d'un mode de vie physiquement actif; continuer à se démarquer parmi les meilleurs au monde.  Pour être en mesure de relever ces défis, il est impératif de dégager une marge de manoeuvre qui nous permettra de diriger un maximum de ressources vers les élèves. À cet égard, les contribuables québécois sont en droit d'exiger que nous gérions l'ensemble du système d'éducation de manière efficace, responsable, rigoureuse. C'est ce que notre gouvernement a entrepris dès son arrivée au pouvoir en nous engageant dans cette démarche de rigueur budgétaire. Nous avons dû, et auront encore à le faire d'ailleurs, prendre des décisions parfois difficiles, mais nécessaires pour pouvoir conserver notre liberté de choix et celle des générations qui nous suivent. Nous appelons à la collaboration des partenaires du milieu dans cette période importante. Ainsi, l'an dernier, le ministère a prêché par l'exemple et posé des gestes concrets pour optimiser ses façons de faire et pour se recentrer sur sa mission éducative, notamment en abolissant ses directions régionales. Parallèlement, il a aussi lancé à l'ensemble du réseau scolaire un appel à la rigueur, à l'innovation et à la collaboration. Cette année encore, des nouveaux pas ont été franchis, seront franchis sur la voie de l'efficience. Je pense notamment à la fusion du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport et de celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et de la Science. Un geste qui nous permet de tendre vers une optimisation des effectifs et surtout un meilleur arrimage entre les différents ordres d'enseignement. Depuis mon arrivée en poste, j'ai également poursuivi la réflexion quant à la modernisation du réseau scolaire. J'ai la conviction que nous pouvons rendre le réseau scolaire public plus efficient, plus moderne pour la réussite du plus grand nombre. Nous reconnaissons le travail de l'ensemble des partenaires. Cependant, nous savons que nous pouvons faire mieux. C'est pourquoi, avec l'équipe du ministère, j'étudie différentes pistes d'action pour faire en sorte de mettre en place les conditions permettant d'offrir à la grandeur du Québec des services toujours plus performants et de qualité pour que tous les élèves puissent bénéficier des mêmes chances de réussite, d'augmenter l'efficience du réseau pour ainsi dégager des ressources financières et les canaliser vers les services aux élèves, d'actualiser, pardon, les modes de gouvernance du réseau scolaire, notamment par l'abolition des élections scolaires. Cette démarche d'actualisation dans laquelle nous nous engageons nous permettra de nous concentrer sur les enjeux qui sont au coeur de notre mission et de recentrer les services vers les écoles afin que ce soit véritablement les élèves qui en bénéficient. Les grands enjeux et dossiers pédagogiques, pardon, pour 20152016. Tout d'abord, la valorisation de la profession enseignante et la formation des enseignantes et des enseignants. Au-delà du processus de modernisation du réseau scolaire, plusieurs dossiers retiendront notre attention cette année. Laissez-moi vous les présenter brièvement. Je tiens à rappeler que le Québec possède l'un des meilleurs systèmes d'éducation au monde et que nos enseignantes, nos enseignants font un travail remarquable. Pour continuer de nous démarquer, nous devons toutefois poursuivre… ...présenter brièvement. Je tiens à rappeler que le Québec possède l'un des meilleurs systèmes d'éducation au monde et que nos enseignantes, nos enseignants font un travail remarquable. Pour continuer de nous démarquer, nous devons toutefois poursuivre nos efforts d'amélioration en continu. J'entends donc travailler à améliorer la formation des enseignantes et des enseignants qui jouent un rôle central dans le système d'éducation et dans la réussite des élèves. Transmetteurs de savoir et intervenants de première ligne, ils se doivent d'être des modèles. S'il est essentiel de valoriser leur rôle, nous devons également faire un effort supplémentaire pour que les meilleurs candidats possible puissent accéder à cette profession importante pour nos enfants et pour l'avenir de notre société. Je souhaite donc que nous rehaussions les exigences relatives à l'admission dans les programmes d'enseignement, notamment en ce qui a trait à la maîtrise du français. Je souhaite également faire la promotion de l'accès à l'enseignement pour les diplômés issus de disciplines fondamentales comme les mathématiques, l'histoire ou les sciences. Deuxièmement, une stratégie de renforcement de l'apprentissage des langues. Parmi les priorités, j'entends réserver une large place à l'amélioration et à la mise en valeur de l'apprentissage du français, et ce, du préscolaire jusqu'à l'éducation des adultes. Reflétant la priorité que le gouvernement y accorde, l'amélioration du français se trouvera au coeur d'une stratégie de renforcement des langues. Je l'ai déjà dit à maintes reprises, je crois profondément que l'école doit faire encore davantage de place à la lecture, et ce, à tous les niveaux. Du temps de qualité doit être dégagé chaque jour pour que nos enfants prennent l'habitude et surtout développent le plaisir de lire, et nous y veillerons. La stratégie de renforcement des langues incluera également un volet consacré à l'amélioration des compétences en anglais langue seconde, une demande d'ailleurs formulée par une majorité de parents. En effet, dans le monde d'aujourd'hui une connaissance fonctionnelle de cette langue permet de s'accomplir sur plusieurs plans, qu'on pense au marché du travail, aux études supérieures, aux voyages, aux loisirs, sans compter l'accès aux multiples sources d'information disponibles sur Internet. L'une des façons de favoriser l'apprentissage de l'anglais est de l'offrir de façon intensive en cinquième ou sixième année du primaire et de le rendre accessible au plus grand nombre possible d'élèves. Très conscient des difficultés particulières... particulier, pardon, qu'il aura à relever à cet égard, notre gouvernement est déterminé à en assurer une implantation progressive et structurée, et ce, dans le respect du rôle du conseil d'établissement de chaque école pour tenir compte de la réalité de chaque milieu. C'est cette même préoccupation de donner aux élèves toutes les chances de réussir qui nous anime lorsque nous abordons le déploiement de la maternelle quatre ans à temps plein en milieu défavorisé. En cette deuxième année d'implantation, ce service éducatif connaît un beau succès. En effet, alors qu'il comptait 50 classes en 20132014, il s'étendait à 76 classes au début de l'année scolaire en cours, et ce, partout au Québec. Près de 960 enfants profitent ainsi d'activités diversifiées et signifiantes qui soutiennent leur développement global et à long terme. Le déploiement se poursuivra. Dans un tout autre... dans un tout autre ordre d'idée — pardon — la prochaine année nous donnera l'occasion de renforcer notre action en matière de lutte contre la violence et l'intimidation à l'école. ... rappelle que, dans la foulée du Forum sur la lutte contre l'intimidation tenu en octobre dernier, le premier ministre s'est engagé à ce qu'un plan d'action gouvernemental concerté soit élaboré au cours de l'année 2015. Important partenaire de la démarche menée par ma collègue la ministre de la Famille, ministre responsable des Aînés, ministre responsable de la Lutte contre l'intimidation, le ministère de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche collabore aux travaux, partage l'expertise qu'il a développée dans ce domaine. Devant les enjeux de société préoccupants que sont la violence et l'intimidation, nous devons nous assurer de la cohérence des actions des écoles avec celles de l'ensemble de la société. Je suis convaincu qu'un tel arrimage de nos actions permettra d'accentuer le mouvement de mobilisation de l'ensemble de la société pour faire en sorte que le Québec soit un endroit encore plus inclusif, respectueux, sain et sécuritaire. En conclusion, parallèlement à l'avancement de tous ces dossiers pédagogiques, nous poursuivrons nos actions visant la persévérance et la réussite scolaire. L'éducation tout au long de la vie et la lutter contre l'analphabétisme, autant parallèlement à l'avancement de tous ces dossiers pédagogiques, nous poursuivrons nos actions visant la persévérance et la réussite scolaire, l'éducation tout au long de la vie et la lutte contre l'analphabétisme. Autant d'enjeux stratégiques pour le développement et l'avancement de notre société. À mon sens, les défis de taille qui se posent à nous justifient pleinement les efforts que nous consacrons à assainir les finances publiques, à réduire la bureaucratie, à simplifier les structures du réseau. Puisque notre développement et notre prospérité collective sont liés à notre capacité de former avec succès des citoyens éclairés et outillés adéquatement, nous avons besoin de cette marge de manoeuvre qui nous permettra de diriger un maximum de ressources vers les élèves. Voilà ce qui complète… voilà qui complète, pardon, ce survol. Les actions ministérielles à venir dans le secteur de l'éducation préscolaire et de l'enseignement primaire et secondaire. Nous sommes maintenant prêts à répondre à vos questions, chers collègues.